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du CIQ

Un professionnel sur deux a des craintes concernant son indépendance professionnelle vis-à-vis des fournisseurs de technologies et de services numériques révèle un rapport commandé par le CIQ

C'est un des constats que dévoilera le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) dans le cadre de son colloque : Intelligence artificielle et encadrement des professions - de nouveaux défis pour les ordres professionnels. Cet événement virtuel, regroupant près de 200 participants et animé par le journaliste technologique Pascal Forget, offre une tribune de choix à plusieurs experts du monde de l'intelligence artificielle.

« L'influence de l'intelligence artificielle se fait déjà sentir dans plusieurs professions et ce n'est que la pointe de l'iceberg. Le CIQ souhaite aider les ordres professionnels à adapter leur réglementation et leurs façons de faire aux nouvelles technologies. », a expliqué madame Gyslaine Desrosiers, présidente du CIQ.

Cet événement permettra de lever le voile sur certains résultats préliminaires d'un rapport conjoint du CIRANO et l'Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique (OBVIA) réalisé pour le compte du CIQ. Alors que le rapport complet sera disponible prochainement, les représentants des ordres professionnels pourront dès aujourd'hui tabler sur certaines pistes de réflexion identifiées lors d'un sondage réalisé auprès de 3000 professionnels de tous les horizons.

Les autres constats préliminaires sont : 

  • L'utilisation de l'IA semble floue et lointaine pour les professionnels;
  • Un professionnel sur trois ne sait pas si son entreprise ou organisation utilise des outils basés sur de l'IA;
  • Seulement 12 % de l'ensemble des professionnels croit que l'IA ne changera pas leur pratique professionnelle;
  • Les professionnels sont prêts à utiliser l'IA mais ne souhaitent pas déléguer des tâches à un robot révèle un panel d'experts.

Est-ce que toutes les professions seront affectées de la même manière? Que devraient faire les ordres pour s'assurer que l'intégration des systèmes d'IA dans la pratique professionnelle se fasse en respect des obligations légales et réglementaires tout en minimisant les risques et en bonifiant les avantages de l'IA ?

Afin de pousser la réflexion plus loin, ces questions seront posées à un panel d'experts composé des personnes suivantes :

  • Me Vincent Gautrais, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Montréal, directeur du Centre de recherche en droit public (CRDP) et titulaire de la Chaire LR Wilson en droit du commerce électronique;
  • Mme Catherine Régis, professeure titulaire à la Faculté de droit de l'Université de Montréal, chercheuse au Mila et membre fondatrice du groupe de recherche JusticIA;
  • M. Jocelyn Maclure, professeur titulaire à la Faculté de philosophie de l'Université Laval et président de la Commission de l'éthique en science et en technologie du Québec.

Formation et recherche

Ce colloque permettra finalement aux ordres d'échanger avec l'École de l'intelligence artificielle en santé du CHUM concernant les enjeux liés à la formation de leurs membres. Le mot de clôture sera prononcé par M. Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, et portera notamment sur le maillage entre la science et l'élaboration de politiques publiques. Cette alliance revêt une importance particulière en matière de nouvelles technologiques puisque les gouvernements et les organismes de réglementation peinent parfois à suivre la cadence de l'innovation.

« Le colloque d'aujourd'hui nous permettra de raffermir les liens entre le milieu de la recherche et les ordres professionnels. C'est en réunissant autour d'une même table les experts ainsi que les acteurs connaissant bien la réalité terrain que nous pourrons apprivoiser adéquatement cette nouvelle réalité qu'est l'intelligence artificielle et ses implications pour le monde du travail. », a conclu Mme Desrosiers.

À propos du CIQ

Le Conseil interprofessionnel du Québec est le regroupement des 46 ordres professionnels qui comptent collectivement plus de 400 000 membres, dont 61 % sont des femmes, exerçant 55 professions réglementées. Il est la voix collective des ordres sur des dossiers d'intérêt commun et agit à titre d'organisme-conseil auprès du gouvernement.

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