Les mérites du CIQ

SUZANNE DURAND

Mérite du CIQ 2020

Le Mérite du CIQ est remis à l’infirmière Suzanne Durand 

Le 9 novembre dernier, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a choisi de remettre le Mérite du CIQ à l’infirmière Suzanne Durand. Ce prix vient notamment reconnaître sa riche expérience en milieu clinique ainsi que sa contribution exceptionnelle à son ordre professionnel. 

 


« J’étais très honorée. C’est une belle façon de souligner mes 13 années passées à l’Ordre. » 

- Suzanne Durand, récipiendaire du Mérite du CIQ 


 

Une prédilection pour les sciences infirmières 

« Les soins infirmiers m’ont attiré immédiatement par la rapide insertion dans la pratique. Contrairement à d’autres formations, on est rapidement mis dans le contexte des soins aux malades », explique-t elle. Mme Durand était aussi séduite à l’idée d’être en contact avec toutes les clientèles : que ce soit le bébé, l’enfant, la personne âgée ou la femme enceinte. Le champ est vaste dans sa profession. 

Déterminée, Mme Durand a décroché en 1977 un baccalauréat en sciences infirmières de l’Université de Montréal avant de poursuivre, en 1990, à la maîtrise dans le même domaine en bioéthique. Son sujet portait sur l’importance de certaines barrières dans la décision d’un couple d’avorter à la suite d’un diagnostic d’anomalie spéciale. 

 

Une expérience terrain 

Après ses études, Mme Durand est notamment amenée à travailler en pédiatrie, obstétrique et en santé des femmes et à développer le Centre hospitalier ambulatoire régional de Laval. « Plusieurs projets ont été mis en œuvre simultanément et j’ai pu travailler avec d’autres professionnels de la santé pour mettre en place des services. […] L’implantation de ces services m’a permis d’intégrer les équipes interprofessionnelles et développer le rôle de l’infirmière autonome », explique-t-elle. 

Avant ça, elle a brièvement enseigné à la Faculté des sciences infirmières de son alma master et à l’Hôpital du Sacré-Cœur. 

 

L’ordre professionnel : un appel de Mme Desrosiers 

Son implication à l’Ordre commence d’une drôle de façon. C’est la présidente de l’OIIQ de l’époque et actuelle présidente du CIQ, Mme Gyslaine Desrosiers, qui approche Mme Durand pour qu’elle représente l’Ordre au niveau régional. Il fallait quelqu’un pour la région de Laval : Mme Durand n’a pas hésité longtemps avant d’accepter. 

Son engagement à l’Ordre s’est prolongé par la suite : « la nouvelle loi 90 arrivait [Loi modifiant le Code des professions et d'autres dispositions législatives dans le domaine de la santé] et Mme Desrosiers voulait avoir mon expertise clinique et ma grande expérience du travail avec les médecins et les autres professionnels de la santé. C’est comme ça que je me suis retrouvée au conseil d’administration de l’Ordre, puis finalement à appliquer au poste à la Direction, Développement et soutien professionnel (DDSP) en 2000, poste que j’ai obtenu », se souvient-elle. 

Son emploi à l’Ordre lui a ainsi donné l’opportunité d’aller beaucoup plus loin et d’avoir un impact qui ne se limitait plus à l’échelle locale, mais bien au provincial. Durant ses années passées à travailler au sein de l’organisme de réglementation, l’infirmière s’est fait le devoir de développer des outils de travail qui permettraient à ses collègues de se perfectionner. 

À ce moment-là, la culture de formation continue n’était pas dans les mœurs infirmières. Il faut dire que, comme la documentation pertinente provenait en grande majorité des États-Unis, la langue anglaise faisait obstacle à la mise à jour de l’expertise infirmière. Mme Durand s’est donc attaquée à établir une norme de formation pour ses collègues de la profession, à produire des outils en français et à offrir des formations à distance. 

 

Couronner une carrière de succès 

En pensant à ses plus grandes réalisations, Mme Durand n’a pas à chercher longtemps : la mise en place et la création des infirmières praticiennes spécialises (IPS) en est définitivement une. « Ce travail a été ardu au départ et de longue haleine parce qu’il fallait démontrer ce dont les infirmières étaient capables », avoue-t-elle. Avec l’arrivée récente du projet de loi no 43, l’infirmière est pleine de fierté : c’était là où elle voulait se rendre. C’est une percée historique pour sa profession. 

Son autre dossier coup de cœur, c’est clairement sa participation à la loi sur les soins de fin de vie. Elle a représenté l’Ordre et a reflété le souhait de la population d’avoir une mort digne et sans souffrances. C’est un sujet qui la touchait personnellement. 

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Le Conseil remercie chaleureusement son commanditaire officiel pour la remise des Mérites du CIQ, La Personnelle.

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