Les mérites du CIQ

Yvette Jean ingénieure forestière

Mérite du CIQ 2019

À l’occasion de la Journée de l’Ordre qui se tenait en octobre dernier, l’Ordre des ingénieurs forestiers de Québec (OIFQ) a remis un Mérite du CIQ à Mme Yvette Jean pour souligner son engagement exceptionnel envers la profession.  

 

Détentrice d’un diplôme en génie forestier de la Faculté de foresterie et de géomatique de l’Université Laval depuis 1972, Yvette Jean a travaillé quelques années en Abitibi avant de commencer une riche carrière au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec. Durant son parcours au ministère, elle a notamment été directrice de la construction de la route 389, la plus longue route secondaire du Québec qui mène à la frontière avec le Labrador, avec plus de 80 travailleurs sous sa responsabilité. À la fin des années 1980, elle s’est ensuite tournée vers l’enseignement en technologie forestière au Cégep de Baie-Comeau jusqu’à sa retraite en 2010.  

 

Mettre la barre haute  

Membre active du comité d’admission depuis 11 ans, Mme Jean a été membre du conseil d’administration de l’OIFQ de 1975 à 1979, membre du comité de la formation, du comité́ du Congrès en 1971 et membre du sous-comité des niveaux de l’enseignement forestier en 1972. 

 

Ardente défenderesse de la primauté de l’intérêt du public avant celui des membres, Mme Jean est membre du comité d’inspection professionnelle depuis plus de 30 ans, dont 28 années à titre de présidente. « J’ai été inspectée au milieu des années 1980, et j’ai appelé à l’OIFQ pour me plaindre. J’avais eu 100 %. Personnellement, je ne me donnais pas plus que 85 %. À ce moment-là, il y avait un poste d’ouvert à l’inspection professionnelle, donc je me suis engagée pour moderniser le processus d’inspection en faisant en sorte qu’un 100 % corresponde à une pratique parfaite », affirme Mme Jean. 

 

La modernisation du processus d’inspection de l’Ordre comprenait la construction d’un questionnaire, l’organisation de visites dans les milieux de travail, la diffusion web de colloques et formations, et le ciblage des secteurs plus complexes. « À la fin des années 1990, je me suis inspirée de la norme ISO. Je souhaitais prendre le modèle d’une certification pour améliorer les compétences des ingénieurs forestiers », explique-t-elle.  

 

Percer en région  

En plus d’être un modèle pour ses pairs, l’ingénieure forestière qui était la seule femme de sa classe à l’université à l’époque a aussi implanté plusieurs nouveautés au Cégep de Baie-Comeau alors qu’elle y enseignait. Par exemple, elle a participé à l’ouverture en 2006 du Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale, un centre collégial de transfert de technologie (CCTT). « Cela a été une grosse percée. Je voulais donner aux régions du Québec, surtout à la Côte-Nord, une possibilité de recherche et de transfert technologique en ce qui a trait à la forêt unique de la Côte-Nord », note-t-elle. Ce nouveau CCTT a d’ailleurs mené à l’implantation de la Chaire de recherche industrielle CRSNG-Université Laval en sylviculture et en faune.  

 

En bref, l’engagement de celle qui continue d’être une mentore pour les jeunes femmes de la profession a été fortement influencé par son grand souci de la compétence. « Il faut que les ingénieurs forestiers soient compétents pour donner un service public. Nous avons une responsabilité professionnelle, et il faut que ça se voie. J’ai toujours travaillé pour améliorer la profession », conclut-elle.

– 30 —

 

Le Conseil remercie son commanditaire de prestige, La Personnelle, pour sa généreuse contribution dans la remise de ces prix.

RETOUR À LA LISTE